Sélectionner une page

Qui est Mariana Caillaud, la candidate parachutée par la Macronie ?

Qui est Mariana Caillaud, la candidate parachutée par la Macronie ?

Jeune (37 ans), très photogénique, bien préparée à l’exercice, Mariana Caillaud présentait sa candidature au Grand café Malarte le samedi 21 mai dernier. Parachutée par la majorité présidentielle (Ensemble), elle se voit bien gagner la XVIe circonscription pour son lancement en politique.

Mais alors Mme Caillaud, comment êtes vous arrivée ici ? « Je fais de la politique indirectement depuis plus de 15 ans parce que je travaillais dans les affaires institutionnelles pour Havas, Publicis et le groupe Carrefour en France aussi à Bruxelles. Je m’occupais des affaires publiques à Bruxelles pendant 4 ans pour Carrefour donc j’ai une expérience des affaires publiques, j’ai travaillé neuf mois à l’assemblée nationale pour la commission des affaires étrangères. Je suis habituée des affaires institutionnelles et j’ai défendu les intérêts de la France. « 

Votre mari, Jean-Marie Caillaud, conseiller « territoire » d’Emmanuel Macron est un ami de David Cucurullo, le directeur de cabinet de la Ville d’Arles, recruté par Patrick de Carolis ? « Oui, c’est un ami. Ils ont travaillé au cabinet de Nathalie Kosciusko-Morizet (ministre de l’écologie de 2010 à 2012) tous les deux c’est pour ça qu’ils se sont connus effectivement ».

C’est lui qui vous a dit d’y aller ? « Non c’est pas vraiment le sujet, moi j’ai une entreprise dans le domaine de la digitalisation de la santé qui se développe sur Marseille et donc je connais très bien la région Sud ».

En résumé, une ancienne lobbyiste de la grande distribution, aujourd’hui start-upeuse, proche de la macronie parisienne débarque à Arles. Une proximité avec le pouvoir et un profil dont elle fait un argument à la tribune du café « je crois que j’ai un bon profil pour aller chercher les financements ».

Nos confrères marseillais de Go met’ ont, eux aussi, réalisé un petit interview de la candidate de 37 ans, roumaine d’origine, franco-roumaine aujourd’hui. Elle est « heureuse de faire un nouveau départ dans sa vie professionnelle sur le terrain […] un autre engagement cette fois-ci pour défendre les intérêts des habitants du pays d’Arles ».

La locale Françoise Nyssen, ancienne ministre de la culture dans le premier gouvernement d’Edouard Philippe était là, avec son amie Murielle Pénicaud, ancienne ministre du travail (des fameuses ordonnances : barèmes encadrant l’indemnisation des licenciements injustifiés, facilitation du licenciement économique… ndlr). Murielle Pénicaud a pris la parole pour soutenir celle pour qui c’était son premier discours politique.

Toute la droite, Martine Vassal, Renaud Muselier se sont mis en ordre d’en marche. Même un ancien socialiste : François Bernardini, le maire d’Istres guériniste condamné pour ingérence, détournement de fonds publics, abus de confiance et abus de biens sociaux en 2002. C’est vieux, la condamnation de Patrick de Carolis pour favoritisme de Bygmalion, elle, ne date que de 2019.

Toute la droite locale rassemblée derrière la majorité présidentielle. Même Cyril Juglaret (LR), conseiller régional a avalé sa couleuvre. Il pose sur la photo pour représenter le président de région Renaud Muselier, pourtant en guerre ouverte avec Patrick de Carolis. Martine Vassal, présidente (LR) du département, a fait le déplacement, elle aussi pour soutenir Mariana Caillaud. Ce qui laisse à l’impétrante un boulevard pour se qualifier facilement, voir arriver en tête le soir du premier tour. Et être en position de force pour demander un front républicain.

Une candidature épaulée sur le terrain par Patrick de Carolis qui est sur les affiches en position de suppléant. Celui qui scandait être « au dessus des logiques de parti », pendant les élections municipales en 2020, a aujourd’hui choisi son camps. Presque un choix par défaut à l’entendre à la tribune du Malarte. Il n’y aurait d’autres choix « face à l’extrême droite et une gauche radicalisée ». Explication osée quand on la compare à son attitude, grand sourire, dans la cour d’Emmanuel Macron lors de la fête d’intronisation. Une séquence isolée pour la moquerie sur la page facebook de l’opposition municipale.

La Macronie est en pleine composition à Arles. Mariana Caillaud va t-elle remplacer Monica Michel à l’Assemblée ? La députée marcheuse sortante de la XVIe circonscription avait la qualité d’être travailleuse, mais pas le talent de se créer un réseau.

Eric Besatti

L'Arlésienne : gazette – gazette – anisette

Nos ventes sont une belle part de notre chiffre d’affaires, mais ça ne suffit pas. Sans financement des collectivités territoriales, sans publicité, l’Arlésienne a besoin de vous. Pour l’existence du journal : les dons sont essentiels. Et pour avoir de la visibilité et prévoir nos enquêtes en fonction des moyens disponibles, le don mensuel, fidèle et ancré, reste la panacée de l’Hauture, la quintessence de la Camargue, le cœur de l’artichaut.

Catalogue

Lettres d’infos


M’abonner

Faire un don