Droits de réponses suite à l’enquête sur les syndicats et l’administration Carolis
Publiée à l’occasion de notre numéro d’automne, Bella Ciao, l’Arlésienne 25 (kiosques et numérique), notre enquête sur les relations problématiques entre les représentants du personnel et la mairie d’Arles a fait réagir des représentants syndicaux cités dans notre article. Nous publions ici leurs droits de réponses dans l’ordre chronologique de leur transmission.
Contexte
Les principales révélations de notre enquête souligne une opacité des décisions des promotions et primes pratiqués au sein de la mairie d’Arles dans la gestion des ressources humaines. Elle raconte également comment l’intersyndicale, front commun pour peser face à l’administration mis en place suite aux élections professionnelles des représentant des agents de la mairie d’Arles de décembre 2023, s’est désagrégée au fil du mandat.
Droit de réponse de la CFDT
Selon le syndicat CFDT et son représentant départemental Roland d’Ambrosio, la sorti de l’intersyndicale de son syndicat fait suite à des méthodes reprochés à son représentant local Ali Boualam et « l’article publié par l’Arlésienne déforme gravement la réalité en présentant un conflit syndical interne comme un affrontement politique ». Lire l’intégralité du droit de réponse ci-dessous.
Droit de réponse de l’UNSA
Concernant l’UNSA, le changement d’attitude face à l’administration et la sortie syndicale a été actée sur des désacords de fond avec les autres représentants syndicaux (FSU et CFDT) pour « nouer le dialogue et faire connaître les situations à l’administration au lieu de pratiquer la politique de la chaise vide prônée par l’intersyndicale », selon son responsable. Le droit de réponse réfute tout accord ou manœuvre entre le syndicat et l’administration pour affaiblir la représentation syndicale : « Rien n’a jamais été proposé aux membres de l’UNSA pour acheter leur silence ou leur approbation en CST (Comité social territorial, instance consultative et de dialogue social obligatoire dans les collectivités territoriales qui émet des avis préalables sur les questions touchant à l’organisation globale du travail, au fonctionnement des services, aux conditions de travail… ndlr). Nous avons toujours été libres de nos paroles et de faire du syndicalisme selon nos valeurs et comme nous l’entendons. » Lire ci-dessous le droit de réponse de l’UNSA.
Et ensuite ?
La rédaction de l’Arlésienne est toujours ouverte à la manifestation de la différence de point de vue sur une même situation. Nous publierons les analyses des personnes ou organisations qui n’ont pour l’instant pas souhaité répondre à nos sollicitations avant la publication de l’enquête avec grand plaisir.
Droit de réponse de la CFDT Interco 13
NON, L’ARLÉSIENNE NE RÉÉCRIRA PAS L’HISTOIRE
L’article publié par L’Arlésienne déforme gravement la réalité en présentant un conflit syndical interne comme un affrontement politique.
➡ C’est faux, et nous le réfutons avec force.
Les faits : un conflit syndical, pas politique
La CFDT Interco 13 est structurée avec 25 sections syndicales locales. Ces sections n’ont ni personnalité morale, ni juridique : elles ne peuvent donc pas agir seules. Tout préavis de grève doit être validé statutairement par notre bureau et signé par le secrétaire général, détenteur de la personnalité juridique.
M. Ali Boualam, secrétaire de section à Arles, a respecté ce cadre pendant deux ans. Mais après les élections professionnelles, il a choisi de rejoindre une intersyndicale dont les méthodes ne correspondaient plus aux valeurs de la CFDT.
Des méthodes inacceptables
Nous avons constaté :
. Des actions irrespectueuses (manifestations dans un cimetière le 1 novembre, banderoles en tournant le dos pendant les vœux du Maire au personnel).
. Des pratiques dangereuses et illégales (préavis de grève signés par des sections et non par le syndicat, exposant les agents à ne pas être couverts juridiquement).
. Des dérives personnelles (comparaisons insultantes « cadres = chamallows », usurpation d’identité, diffusion de noms de cadres sur l’intranet).
. Des objectifs politiques évidents : non pas défendre les agents, mais « faire tomber le maire ».
Notre responsabilité syndicale
Face à ces dérives, le bureau CFDT Interco 13 a pris ses responsabilités :
. Mise sous tutelle de la section d’Arles.
. Suspension de M. Boualam après décision collective.
. Saisine de la commission des conflits de la CFDT : cette haute instance a confirmé nos décisions et retoqué ses recours.
La vérité que l’Arlésienne tait
1. Ce n’est pas la mairie qui a décidé de la suspension, mais la CFDT elle-même, dans le respect de ses statuts.
2. La CGT dans la presse et l’UNSA qui était dans l’ intersyndicale se sont elles-mêmes désolidarisées de ses méthodes.
3. Les agents ont été mis en danger par des préavis de grève illégaux, et notre caisse de solidarité a été bloquée.
4. Les menaces personnelles contre le secrétaire général CFDT Interco 13 sont la preuve que nous avions affaire à une dérive individuelle, pas à une ligne syndicale.
Aujourd’hui
La section CFDT d’Arles est entre de bonnes mains : deux nouveaux référents (Samia Rabbia et Lacène Hadjeres) assurent un travail sérieux, conforme à nos valeurs. Les agents sont enfin défendus dans un cadre démocratique, transparent et apolitique.
🚩 Notre ligne reste claire :
. La CFDT ne roule pour aucun maire, aucun parti, aucune opposition.
. La CFDT défend exclusivement les agents et le service public.
Nous refusons les amalgames et les manipulations médiatiques.
Nous appelons donc L’Arlésienne à corriger ses amalgames et à respecter la réalité : ce dossier est syndical, pas politique.
Roland D’Ambrosio
Secrétaire général CFDT Interco 13
Droit de réponse de l’UNSA Territoriaux Arles
L’UNSA EST TOUJOURS RESTÉ ET RESTERA LIBRE !
Rien n’a jamais été proposé aux membres de l’UNSA pour acheter leur silence ou leur approbation en CST ou autre instance de dialogue social.
Nous avons toujours été libres de nos paroles et de faire du syndicalisme selon nos valeurs et comme nous l’entendons.
➡ L’UNSA agit dans l’intérêt unique du personnel municipal avec indépendance, transparence et intégrité.
Nous rappelons que notre organisation syndicale est composée de femmes et d’hommes investis, qui travaillent au quotidien pour représenter et défendre les agents.
Tenter de jeter le discrédit sur cet engagement par des accusations mensongères est inacceptable.
Si L’Arlésienne prétend être un journal, il faut que ses responsables se dotent d’un minimum d’objectivité et de professionnalisme avant de publier des informations qui nous concernent.
🚨 L’UNSA exige la publication immédiate par l’Arlésienne et dans son prochain numéro, de ce droit de réponse et se réserve le droit de donner toutes les suites nécessaires si de telles diffamations sont maintenues et devaient se reproduire.
L’UNSA Territoriaux Arles
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