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Fête des Gardians, une histoire de calendrier

Fête des Gardians, une histoire de calendrier

Comme au début d’été où les festivaliers des Rencontres croisent les cortèges de la fête du costume, le 1er mai à Arles est un mélange. Cette fois-ci entre le défilé des manifestants pour la fête internationale des droits des travailleuses et des travailleurs et les costumes de gardians et d’Arlésiennes de la fête des Gardians. Mais cela n’a pas toujours été le cas : éclairages historiques.

La première fête des Gardians est instaurée en 1512 en hommage à saint Georges, patron de la Confrérie des gardians. « Le 23 avril, date du décès de saint Georges, est alors organisée la fête des Gardians« , rappelle Rémi Venture, archiviste de la Confrérie des gardians.

Au XVIIIème siècle, les festivités sont décalées à la Pentecôte, la météo du 8 juin étant généralement plus clémente que celle du 23 avril. La date est maintenue jusqu’en 1914. Durant la Première Guerre mondiale et l’après-guerre, la fête des Gardians est interrompue. 1924 marque la reprise de la tradition et la création du comité des fêtes d’Arles, aujourd’hui connu sous le nom de Festiv’Arles. Ce dernier hésite à conserver la fête au 23 avril ou au dimanche le plus proche de la Saint-Georges. Mais pour contrer la problématique d’une date fluctuante, le comité décide finalement d’attribuer la fête au jour férié le plus proche, soit le 1er mai. 

En 1972, la municipalité communiste de Charles Perrot décide de réorganiser la fête des Gardians le dimanche le plus près de la Saint-Georges. Jean-Jacques Masson, adjoint au secrétaire général de l’union locale de la CGT, témoigne de cette envie de dissocier la fête des Gardians de celle des travailleurs : “Nous avions très envie de donner du lustre à cette journée, à la hauteur de son histoire et surtout élargir le sens de cette journée à la culture ouvrière”. La journée internationale des droits des travailleuses et des travailleurs a lieu le premier mai depuis des grèves tragiques et meurtrières à Chicago en 1886 pour l’obtention de la journée de travail de 8 heures : les fameux trois huit pour huit heures de repos, huit heures pour les activités, huit heures de travail.

En 1984, la fête est à nouveau placée le 1er mai par la municipalité de Jean-Pierre Camoin premier maire de droite de l’après-guerre. Comme un air de revanche politique sur les communistes. Il s’agit du dernier changement en date. L’intérêt de cette journée est aussi économique, en raison de l’importante activité touristique. Les retombées des festivités, notamment les entrées du spectacle dans les arènes, constituant l’intégralité des revenus annuels de la Confrérie des Gardians.

Le rendez-vous est à 9h pour les gardians sur le boulevard des Lices puis 10h30 devant l’église de la Major. Pour les travailleuses et travailleurs, c’est 10h30 place de la République.

Haron Leveau

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