L’Arlésienne a besoin de vous, offrez-lui du temps d’enquête !
Qui est là quand un citoyen se lève contre une injustice et souhaite révéler une affaire d’intérêt public ? Qui enquête sur les permis de construire mal acquis ? Qui travaille à la transparence de la vie publique en publiant avant les conseils municipaux les délibérations inscrites à l’ordre du jour pour que les citoyens s’en emparent ? Qui révèle des situations hors la loi et contraires à la dignité humaine dans les entrepôts logistiques et les champs du pays d’Arles, de la Crau, de la Camargue et autour de la Montagnette ? Qui s’offre le luxe de prendre le temps d’enquêter ?
Tous les ans, nous nous demandons comment et avec quels moyens poursuivre notre combat. Pour faire gagner du terrain au journalisme indépendant, il y a les ventes, les abonnements. Et les dons. Depuis sa création en 2017, l’Arlésienne vit au-delà de ses moyens. Pour les artisans de l’information, la frontière du temps de travail bénévole est franchie bien avant la fin du mois (euphémisme). Ce n’est pas tenable. Cette année, nous souhaitons passer un seuil et donner un avenir meilleur à l’Arlésienne pour ne pas la voir, demain, épuisée. Pas de secret, comme toujours, nous creusons nos infos pour être utile à l’idée que l’on se fait de la démocratie et en parallèle nous travaillons à augmenter les ventes, les abonnements… et mobiliser les lecteurs autour des dons défiscalisés…
Pour l’heure, nous nous battons avec des ventes qui nous rapportent 37 000 euros par an, une centaine d’abonnements et, à la marge, quelques dons viennent compléter notre budget. Concernant l’argent public, nous obtenons depuis trois ans, 18 000 euros du ministère de la Culture via le fonds Charlie (FSMISP), doté d’une enveloppe totale au niveau national d’1,83 millions d’euros qui vise à aider les titres de presse locaux sans publicité. Ce sont des miettes par rapport aux 204,7 millions d’euros d’aides à la presse dépensés par l’État pour aider en priorité les médias des milliardaires. C’est 1,95 millions d’euros pour le JDD de Vincent Bolloré, soutien actif de l’extrême droite (CNews, Europe 1…) ou 1,58 millions d’euros pour La Provence de Rodolphe Saadé (BFMTV, RMC), proche de Macron et propriétaire du groupe CMA CGM (chiffres ministère de la Culture 2023).
Avec notre budget, autour des 60 000 euros, nos impressions à 16 000 euros par an, nos 10 000 euros de frais de fonctionnement, reste à la louche 34 000 euros. Petit rappel, un Smic à l’année coûte 23 000 euros. C’est donc insuffisant pour payer l’équipe qui fabrique le journal autrement qu’avec de la passion et des bouts de ficelle : trop fragile, pas assez durable. Mais nous avons foi en l’avenir, en notre utilité et en votre soutien.
Comme depuis toujours, nous nous refusons à demander des subventions aux collectivités locales, Ville, Département ou Région, dont la plupart des responsables politiques pensent à tort que l’argent leur appartient et l’utilisent pour financer celles et ceux en accord avec leurs idées.
Depuis cette année, nous avons été reconnus d’intérêt général. Concrètement, 66% de vos dons peuvent être déduits de votre impôt sur le revenu si vous avez la chance d’en payer. Si vous donnez 10 euros à l’Arlésienne, 6,6 euros seront déduits. 100, 1000…
Poursuivre notre mission de publier un journal indépendant, irrévérencieux et exigeant, qui permet aux journalistes d’enquêter, est un défi que l’on ne peut relever qu’avec l’appui de nos lecteurs et de citoyens mobilisés. Pour taquiner les élus et toutes formes de pouvoir, donnez de l’argent à l’Arlésienne. Et le temps chez nous, c’est de l’enquête !
La rédaction de l’Arlésienne
Cet article est en libre service, mais a demandé du temps de travail.
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