Discussion. Le tout tourisme destructeur de la vie des villes
Dans le cadre du Politic social club, les rencontres organisées par l’association l’Odysette, les auteurs de « Habiter une ville touristique : une vue sur mer sur les précaires », sont invités à Arles à l’Angerie de 20 à 22h, le mardi 17 octobre 2023. La présentation du livre basé sur l’exemple de Douarnenez sera prolongée par une discutions.
Comme un clin d’œil, dans l’actualité du lundi 16 octobre, La Provence nous apprend qu’à Marseille, ville touchée gravement par le phénomène ces dernières années, un groupe nommé les MCV (Marseillais du centre-ville) a revendiqué un kidnapping de boite à clés de logements airbnb. Si les logements dédié à la location touristique n’était pas rendu au marché des vrais habitants, le collectif menace avec humour de poursuivre des kidnappings intempestifs. « D’attaquer les petits trains », de jeter « les touristes dans le Vieux-Port pendant les selfies », de faire « foirer les JO ». Même d’attraper « les multi-propriétaires un par un » pour récupérer « les logements de force ».
C’est un sujet de débat qui anime l’espace public depuis des années. La recette est connue à Arles comme ailleurs : développement des meublés touristiques, notamment via la plateforme Airbnb, achat de maisons secondaires par la bourgeoisie parisienne ou internationale. Et le résultat reste invariable : dans les villes à l’attractivité touristique, il est devenu quasiment impossible aux populations locales de s’y loger, notamment dans les centre-ville. Nous avons déjà traité le sujet, notamment dans l’Arlésienne n°12. Nous y reviendrons. Et le sujet anime souvent les débats en conseil municipal.
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