Sélectionner une page

Le salaire « exorbitant » de Mandy Graillon à la Région souligné par la Cour des comptes

Le salaire « exorbitant » de Mandy Graillon à la Région souligné par la Cour des comptes

Mandy Graillon, a, comme la gestion des ressources humaines de la ville d’Arles sous Schiavetti, eu les honneurs de la Chambre régionale des comptes (CRC) dans son rapport consacré à la gestion de la région Paca pour son emploi au Conseil régional. La juridiction chargée du contrôle des comptes publics s’étonne du traitement de certains collaborateurs d’élus au Conseil régional. Bien que légaux, certains salaires présentent selon les magistrats « un caractère exorbitant » (p.52). Parmi les exemples cités, il y a celui de Mandy Graillon, « Madame G. » dans le rapport et actuelle deuxième adjointe de la ville d’Arles. « Recrutée en qualité de collaboratrice de cabinet à compter du 20 janvier 2016 avec une rémunération afférente à l’indice 546. Titulaire d’un master en science de gestion et forte d’une expérience professionnelle de près de 2 ans et demi dans le secteur privé, elle percevait une rémunération mensuelle brute de plus de 4 300 € (environ 3 400 € nets). Sa rémunération nette a augmenté de 34 % (+ 1 000 € par mois) atteignant ainsi près de 4 500 € nets à compter de juin 2017. Enfin, elle a été nommée à compter du 1er septembre 2018 directrice de cabinet adjointe. Son indice majoré a plus que doublé passant de 546 à 1 119 points et sa rémunération globale atteint 8 800 € bruts par mois (près de 7 200 € nets). » La rémunération des collaborateurs de cabinet sont à la discrétion de l’exécutif. Christian Estrosi puis Renaud Muselier ont été particulièrement généreux avec leur collaboratrice.

Avec quatre autres exemples, Mandy Graillon permet à la CRC de noter qu’un certain nombre de collaborateurs de cabinet « bénéficient d’un niveau de rémunération conséquent alors même qu’ils ne justifient pas nécessairement d’une solide expérience professionnelle, et, de plus, certaines situations montrent une progression non négligeable de la rémunération des collaborateurs sans justification apparente. »

Cette progression fulgurante de notre ancienne reine d’Arles a bénéficié d’une attention toute particulière lors du contrôle de légalité réalisé par la préfecture note Marsactu dans son article Les très chers et trop nombreux conseillers de Muselier et Estrosi à la Région. Dans sa réponse à la CRC, Renaud Muselier rappelle qu’aucun des cas cités dans les annexes du rapport « n’ont fait l’objet d’un recours du Préfet devant le Tribunal administratif ». Mandy Graillon a démissionné de son poste de directrice adjointe de cabinet fin 2019, avant les élections municipales.

Eric Besatti

ERRATUM. Contrairement à ce que nous avons écrit, Mandy Graillon n’a pas démissionné de son poste au Conseil régional, elle a été licencié pour « divergence d’objectif », comme le note l’arrêté de licenciement. Effectivement, Mandy Graillon ne pouvait rester au cabinet du président d’une collectivité (région Paca) en lien avec l’endroit où elle serait élue. Fin 2019, il était temps de quitter le cabinet de la Région alors que la campagne des municipales arlésiennes battait son plein. Mais alors Jammy, quelle est la différence entre une démission et un licenciement ? On vous laisse trouver la réponse sur votre moteur de recherche préféré.

cour des comptes et Arles
Lire aussi : 

L'Arlésienne : gazette – gazette – anisette

Nos ventes sont une belle part de notre chiffre d’affaires, mais ça ne suffit pas. Sans financement des collectivités territoriales, sans publicité, l’Arlésienne a besoin de vous. Pour l’existence du journal : les dons sont essentiels. Et pour avoir de la visibilité et prévoir nos enquêtes en fonction des moyens disponibles, le don mensuel, fidèle et ancré, reste la panacée de l’Hauture, la quintessence de la Camargue, le cœur de l’artichaut.

Lettres d’infos


Appel aux dons

Catalogue

l’Arlésienne n°18 – hiver 2024