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Contre l’obligation du masque à l’école, un rassemblement qui en appelle d’autres

Contre l’obligation du masque à l’école, un rassemblement qui en appelle d’autres

Des enfants se courent après en criant en marge de ce premier rassemblement des parents d’élèves de la commune d’Arles qui revendiquent le libre choix du port du masque dans les écoles primaires. Ce samedi 21 novembre, à 15h, une quarantaine de personne s’est réunie devant le kiosque à musique de l’esplanade Charles de Gaulle. Une manifestation déclarée en préfecture en bonne et due forme.

Sur les pancartes : « Pour le libre choix du masque », « arrêtez cette mascarade », « j’ai le droit de protéger mon enfant ». Dans le discours, Marie Aubert prend la parole pour évoquer les conséquences « psychologiques » et des « difficultés dans l’apprentissage du langage que provoque le masque », pour des enfants à partir de six ans.

Audrey B. une des instigatrices du rassemblement questionne : « aucune efficacité a été prouvée », « et jusqu’à quand va-t-on être obligé de les faire porter ? Pour les enfants, il devient normal de porter un masque, nous ne voulons pas de cette situation. »

La prise de parole cite le Haut conseil de la santé publique, organe du ministère de la Santé, qui affirme que « les enfants présentent peu de risques de développer une forme grave du Covid-19 et sont peu actifs dans sa transmission. Le risque de transmission existe surtout d’adulte à adulte et d’adulte à enfant et rarement d’enfant à enfant ou d’enfant à adulte ». Sauf que depuis la rentrée de novembre, l’annonce du nouveau confinement et l’intervention de Jean Castex le 29 octobre, la décision est tombée d’en haut : « le masque sera obligatoire pour les élèves de primaire dès six ans ». Les parents d’élèves ne comprennent pas, « en septembre et octobre, le masque n’était pas obligatoire et il n’y a eu aucun cluster dans les écoles arlésiennes », remarque Caroline.

« Pour garder le masque nous voulons que son efficacité soit prouvée », insiste Myriam, parent d’élève déléguée d’une école arlésienne et infirmière de profession. « Les enfants le touchent avec les doigts toute la journée, ça ne sert à rien. »

A la fin de l’intervention, la porte-voix demande à chacun de mobiliser les élus, « conseillers municipaux, députés, c’est à ça qu’ils servent ». Restée discrète, présente à titre individuel, Marie-Amélie Coccia, conseillère municipale de la majorité arlésienne est venue en tant que parent d’élève pour noircir les rangs.

Ces femmes et hommes, d’abord un groupe de mères de l’école Cyprien Pilliol de Pont-de-Crau, ont eu l’initiative « parce qu’on est une minorité dans chaque école à oser parler de la question. Une question qui divise les parents comme le corps enseignant ». « Oser parler dans ce climat anxieux », c’est un premier pas pour ce collectif. Après un vote à mains levées, rendez-vous est donné pour la semaine prochaine, même lieu, même heure, en espérant mobiliser plus de monde.

Eric Besatti

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