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Yannick Perez : Faire face au coup dur de l’incendie des serres

Yannick Perez : Faire face au coup dur de l’incendie des serres

Le maraîcher situé au nord de la ville a subi des pertes dues à un incendie cet été. Dans une situation délicate, il lance un appel aux dons pour maintenir son modèle et pouvoir ré-équiper son exploitation.

« C’est un coup dur en pleine saison », pose Yannick Perez « on est sur le fil du rasoir, le peu qu’on a on le réinvesti, et là, la tréso est à zéro ». Le maraicher a troqué son sourire permanent contre un air inquiet, même si « heureusement, je garde le moral ». Le 23 juillet dernier, une voiture était incendiée par des malfaiteurs en bordure de sa parcelle. Le feu s’est propagé jusqu’à trois de ses serres et a ravagé au total 30 000 euros de matériel. Au niveau assurance, pas grand chose à attendre. « J’ai souscris la responsabilité civile minimale. L’option incendie pour les serres coûte entre 4000 et 6000 euros. C’est trop ».

Dans ses trois serres endommagées, les 1800 pieds de tomates qu’il n’a pas pu sauvé. « Logiquement, nous serions en pleine production. Selon les saisons, je pouvais récolter jusqu’en octobre ou même novembre ». Alors après une saison « moyenne »« plus personne n’a d’argent », il a besoin de pouvoir remettre ses serres en état.

Yannick, c’est la troisième génération de Pérez à cultiver ses terres de la Campagne saint Médard, cinq hectares cultivés, cinq hectares en jachère situé sur le quartier du Fer à cheval. En agriculture raisonné, l’usage de produit est limité au maximum. « Nous sommes les premiers consommateurs et nous voyons nos clients toutes les semaines, on ne va pas s’empoisonner ». Depuis 2010, il a changé la philosophie de son travail. « Avant, mon père travaillait avec les expéditeurs, moi je me suis mis à faire du détail pour avoir le rapport direct avec les clients, c’est ce que je préfère ». Tous les samedis matins, il est sur l’esplanade Charles de Gaulle, sur le marché des producteurs.

Pour permettre la vie de son exploitation et un hiver sans manger des cailloux, Yannick et sa femme Sandrine (qui vend les produit de l’exploitation à Citrouille et ratatouille, rue des Porcelets) appelle les Arlésiens à donner un coup de pouce. Il a lancé un kisskissbankbank pour que son exploitation puisse passer l’hiver.

Eric Besatti

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