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Arles. Demain devant la justice, Aluisio risque toujours l’expulsion

Arles. Demain devant la justice, Aluisio risque toujours l’expulsion

Après jeudi soir et sa sortie du centre de détention de Cornebarrieu à côté de Toulouse, Aluisio est rentré à Arles. Il va connaître ce mercredi 29 août 2018 à Marseille, un nouvel épisode judiciaire. Cette fois-ci, au tribunal administratif des Bouches-du-Rhône.

Le comité de soutien, composé notamment des militants du Réseau éducation sans frontières, espère faire annuler l’Obligation de quitter le territoire (OQTF). En jeu, la reconnaissance de la réelle identité d’Aluisio Cunda Quindai, entré en France avec un passeport d’adulte en 2015 alors âgé de 14 ans selon son certificat de naissance angolais que l’Etat français ne reconnaît pas. En dessous de 18 ans, c’est toute la juridiction qui change et il serait protégé par le statut de mineur.

La décision reviendra in fine à la préfecture des Bouches-du-Rhône et son représentant de l’Etat M. Pierre Dartout. Une pétition a été lancée à son adresse pour aider « Aluisio à être régularisé […] rester en France, à poursuivre ses études, à avoir des papiers pour vivre comme tous les jeunes de son âge, à pouvoir s’inscrire à ses examens et à se construire un avenir décent. » Depuis plusieurs années, les militants portent son cas auprès des services de l’Etat sans réelle avancée. Son arrestation sur simple contrôle d’identité et sa mise en centre vont provoquer une réponse définitive des services de l’Etat.

Pour rappel, Aluisio mettrait sa vie en danger en cas de retour en Angola. Il suit des études de topographe-géographe au lycée Mistral à Nîmes et vit à Arles. Il s’est illustré notamment par son parcours scolaire exemplaire et son implication associative. « La mobilisation citoyenne avec la pétition et devant le tribunal demain peut aider son dossier« , sait Cécile Venet, membre de RESF à Arles. Le réseau appelle à une mobilisation demain à 10h devant le Tribunal administratif de Marseille.

Lire notre article précédent.

Lire notre article sur les militants publié dans notre numéro spécial sur l’hospitalité : Ces petites mains protectrices

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