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Beaucaire : l’association Latinos sin fronteras cherche des professeurs de français

Beaucaire : l’association Latinos sin fronteras cherche des professeurs de français

La communauté latina de Beaucaire commence à s’organiser. Avec l’association Latinos sin fronteras, les nouveaux habitants de Beaucaire souhaitent « ser un parte de esta sociedad » : être une partie de cette société. Le principal obstacle sur lequel la communauté butte ? La barrière de la langue. L’association cherche des professeurs de français pour organiser des cours.

Aujourd’hui, ils sont des milliers à vivre entre Beaucaire et Tarascon, des couples, des familles, des hommes et des femmes. En majorité Equatoriens mais aussi Boliviens, Péruviens, Colombiens, etc, ils sont arrivés en France pour courber l’échine dans les champs ou dans des usines de l’agro-industrie, via des entreprises comme Terra Fecundis ou Laboral Terra, toutes deux condamnées pour non respect du droit du travail. Certains ont décidé de s’installer en France pour y construire leur avenir.

Aujourd’hui, ils veulent être vu autrement que comme « des machines à travailler », témoigne Sifrid Ochoa, membre du bureau de l’association. L’association Latino sin fronteras a été créé en 2017 à Beaucaire et souhaite rentrer dans une nouvelle étape de son existence pour permettre à la communauté « de ser un parte de esta sociedad, ser un parte de este pueblo » : d’être une parti de cette société, faire parti de cette ville. Santiago Pichisaca, secrétaire de l’association prend pour exemple des potentielles futures festivités. « Quand le village montre les vêtements traditionnels, nous pourrons aussi montrer nos vêtements traditionnels, quand le village organise des repas, nous pourrions nous aussi préparer nos plats ».

 

Santiago, Sifrid et Nelly, le bureau de l’association Latinos sin fronteras.

Nelly Ochoa, la président enfonce le clou. « Pour notre communauté, le sport est très important. Nous souhaitons organiser nos événements, mais le faire bien, dans les règles ». Elle évoque les canchas, terrains de sport littéralement, lieu de convivialité autour de la pratique de l’ecuavolley qui ont été déplacé du centre de Beaucaire à sa périphérie. L’association souhaite proposer une structure pour organiser les activités de la communauté en relation avec la vie du village, pour sortir du chacun dans son coin et créer des ponts entre les communautés. Et pour y arriver, la priorité reste d’apprendre le français. Reste les envies de concerts, de fêtes, de repas et de manifestation sportives…

Une maîtrise de la langue qui est nécessaire dans tous les cas pour dialoguer avec les autorités mais également pour connaître et faire valoir leurs droits dans le monde du travail. La première réunion ouverte à tous s’est déroulé le 6 août à l’espace Mare Nostrum de Beaucaire. La priorité identifiée : trouver des professeurs prêts à s’engager bénévolement pour donner des cours de français tout au long de l’année. « Ce serait magnifique », espère Nelly Ochoa.

 

Contact : latinossinfronteras@beaucaire.com

PS : Autre besoin identifié, des locaux pour y organiser des permanences pour l’aide administrative.

 

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